Introduction: Présentation de l’examen CKA
La CKA (Certified Kubernetes Administrator) est une certification créée par la Fondation Linux. Elle évalue les connaissances et compétences d'administration de clusters Kubernetes du titulaire. L’examen est entièrement pratique, se déroule en anglais et doit être réalisé en 2 heures via une interface (CLI). Le score minimum requis pour obtenir la certification est de 66%. Le coût de l’examen est d’environ 300 euros. Il comprend un passage supplémentaire, et deux sessions d’entraînements identiques avec le simulateur Killer.sh.
Bien qu’il n’y ait aucun prérequis formel pour passer l’examen de certification, il est néanmoins nécessaire avant de l’envisager d’avoir une bonne compréhension des conteneurs, et de l’environnement Linux puisqu’il s’agit du système d’exploitation (OS) principal qu’on retrouvera dans les environnements Kubernetes.
Domaines et compétences évaluées
Une variété de compétences seront couvertes lors de cet examen. Toutefois leur importance lors de la notation va varier selon le domaine :
Domaine | Poids |
---|---|
Architecture du cluster, Installation & Configuration | 25% |
Charges de travail & Ordonnancement | 15% |
Services & Réseau | 20% |
Stockage | 10% |
Dépannage | 30% |
Pour plus d’informations à ce sujet, référez-vous à la documentation officielle.
Ressources indispensables pour la préparation
Pour réussir l’examen, une bonne connaissance des environnements Kubernetes et des conteneurs est nécessaire. Une ressource incontournable est le cours de Mumshad Mannambeth sur Udemy, qui couvre tous les concepts que vous pourriez rencontrer lors de l’examen. Ce cours propose des leçons théoriques et des labs que je vous conseille de répéter plusieurs fois de façon à avoir confiance avant de tenter d’effectuer les scénarios type examens.
Toutefois, un prérequis est d’avoir des bases solides en Docker, Linux et une compréhension du format YAML pour tirer le meilleur de cette formation.
Étant donné la nature pratique de l’examen, je recommande également fortement deux autres ressources :
- Killercoda.com qui offre de multiples scénarios type examens et a pour avantage d’être totalement gratuit.
- Le simulateur Killer.sh est selon moi indispensable pour se préparer efficacement à l’examen et à l'environnement virtuel dans lequel il se déroule. Deux sessions coûtent 35 euros, mais comme mentionné précédemment, elles sont incluses si vous achetez votre passage d’examen via la Fondation Linux.
Conseils clés pour les révisions
Voici quelques conseils que je pourrais vous donner pour vos révisions :
- Commencez par terminer le cours de Mumshad Mannambeth en complétant l’ensemble des chapitres et labs associés, sans négliger les scénarios type examens. Une fois cette étape réalisée, vous aurez une bonne base à partir de laquelle vous pouvez commencer à utiliser les scénarios proposés par Killercoda.
- Il n’est cependant pas nécessaire de réaliser la totalité des labs sur Killercoda, mais faites-en suffisamment pour avoir confiance en vos compétences, et une bonne compréhension des concepts traités.
- N’hésitez pas à utiliser vos sessions avec le simulateur Killer.sh. Les scénarios proposés sont bien plus difficiles que l’examen réel. Comme indiqué sur leur site, et je peux le confirmer après avoir passé l’examen CKA, les questions Killer.sh correspondent pour la plupart aux questions difficiles de l’examen. Vous n’en rencontrerez que quelques-uns lors du véritable examen.
Stratégies à adopter pour le jour de l’examen
Voici quelques stratégies essentielles que j’ai retenues lors de ma préparation :
- Maîtriser les commandes Kubectl impératives : Bien que vous utiliserez principalement les fonctionnalités descriptives en dehors de l’examen, ces dernières ne sont pas assez rapides lors de l’épreuve. Il est donc crucial de savoir utiliser les commandes impératives pour deux raisons : Pour exécuter une action directement, et pour obtenir un squelette en YAML du manifest que vous souhaitez ensuite compléter. Vous pouvez consulter la cheatsheet officielle pour les commandes les plus importantes.
- Ne pas suivre l’ordre des questions : Commencez par les questions les plus simples, puis celles de difficultés moyennes et terminez par les plus difficiles. Ce conseil est applicable à tous les examens de certification. Il est d’ailleurs possible de ‘marquer’ les questions afin d’y répondre plus tard.
- Être familier avec la documentation officielle : Vous avez accès à la documentation pendant l’examen, mais il est préférable de savoir où trouver rapidement les informations nécessaires.
- Minimiser l’utilisation de variables/alias : La seule que j’ai réellement utilisée était :
do= --dry-run=client -o yaml
pour créer un squelette de manifest YAML.
Après l’examen
Une fois l’examen CKA réussi, vous pourrez vous inscrire à l’examen Certified Kubernetes Security Specialist (CKS), qui est axé sur la sécurité des environnements Kubernetes. Pour l’instant, je n’ai pas de conseils spécifiques à donner sur cet examen, ne l’ayant pas encore passé moi-même. Toutefois, les rumeurs de couloir suggèrent que ça pourrait changer prochainement…
Conclusion
Passer l’examen CKA est une étape importante pour toute personne souhaitant monter en compétences dans les environnements Kubernetes. En suivant les ressources recommandées, en appliquant les stratégies de révision et d’examen évoquées, et surtout en accumulant de l’expérience pratique, vous augmenterez significativement vos chances de réussite.
Il est essentiel de ne pas sous-estimer l’importance de l’expérience pratique. Bien que cet aspect n’ait pas été explicitement détaillé dans cet article, travailler avec Kubernetes dans un environnement de production, ou toute autre expérience pratique pertinente, est inestimable. Elle vous permettra non seulement de mieux comprendre les concepts théoriques, mais aussi afin de développer une méthodologie efficace.
J’espère que ce guide vous aidera à vous préparer efficacement à l’examen CKA. Bonne chance et bon apprentissage !