Pouvez-vous vous présenter ?
Oui ! Nous sommes Noty et Aroz, un collectif de peinture mais avant tout des amis. Nous avons 23 ans et nous sommes originaires des Yvelines. Nous utilisons des techniques de Street-art afin de créer des toiles, faire de la décoration d’intérieur, mais également de l’événementiel et de l’animation.
D’où vous viennent vos pseudos ?
« Noty » ? C’était à 13 ans, j’étais parti en Angleterre, j’avais eu ce surnom car j’étais taquin avec les membres de ma famille d’accueil. Ils m’ont nommé « Naughty Boy », le vilain. C’est resté.
Aroz: Moi, c’est parce que « c’est la goutte d’eau qui fait déborder le blase ».
Quelles sont vos influences (culturelles, artistiques…) ?
Aroz: Ce ne sont pas vraiment les artistes qui m’ont donné envie de devenir « artiste décorateur », c’était plutôt grâce au « graffiti art magazine. »
Noty: Nous n’avons pas vraiment une influence qui vient de la peinture. Nous nous inspirons un peu de tout ce qui nous tombe sous les yeux. Du magazine de graffiti à la bande-dessinée, en passant par internet, le cinéma, les jeux-vidéos.
Nous aimons beaucoup de choses et je pense que cela se ressent dans nos travaux.
Comment en êtes-vous venus à vous mettre au Street Art ?
On est pote d’enfance et on a toujours un peu dessiné. La période décisive a été celle du « Silo ». On visitait les chantiers la nuit et les week-ends car on vit en banlieue (à coté de Saint Quentin en Yvelines). Un jour, on a découvert une pièce dans une ferme abandonnée, c’était difficile d’accès et on en a fait notre squat. On a passé 6 mois à faire des encombrants, à tout refaire … c’est comme ça qu’on a commencé avec la peinture. On s’est inspiré de notre culture pop des années 90/2000, on s’est fait la main avec des pochoirs. On avait retapé tous les murs. C’était un vrai squat artistique. Malheureusement, un jour, le squat s’est fait détruire … du coup, ça nous a fait sortir et on a commencé à faire des affiches dans la rue.
Quelles sont les tendances dans le street Art ?
Aucune idée. En générale, la tendance est toujours la même : Des nouvelles techniques pour des nouveaux supports.
Le message politique devient tout de même de plus en plus présent.
Pouvez-vous nous expliquer votre/ vos manière(s) de travailler ? (supports, outils utilisés etc.)
Dans un premier temps, on a improvisé et appris sur le tas. On a développé des techniques qui nous sont propres: par exemple, nous peignons avec nos « bubble spray » (bouteilles de soda modifiées) ou encore des mélanges d’aquarelle et de café.
Lorsqu’un nouveau projet se présente, nous nous faisons un brainstorming. De cela naît plusieurs propositions.
La technique qui est choisie sera celle qui mettra le plus en valeur le projet.
Quel rapport entretenez-vous avec les nouvelles technologies ? Peuvent-elles vous être utiles dans le processus de réalisation d’une oeuvre ?
Bien sûr ! Elles sont même indispensables. Internet est une banque d’images infinie. Et puis pour beaucoup de projets, nous utilisons des logiciels tels que Photoshop afin d’avoir un rendu sur mur avant d’enclencher le processus de création.
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