Par Yann Vigara, Atomes Hosting
La fin du monde n’a pas eu lieu !
Pourtant on a cru à plusieurs reprises cette année, que les Mayas ne s’étaient pas trop trompés. Un éternuement d’Amazon et c’est une grande partie d’Internet qui se retrouve dans le noir !
Beaucoup parlent et vendent du Cloud comme la promesse d’un service toujours disponible. Feraient-ils eux aussi des prédictions qui ne se sont pas vérifiées ? Il faut le croire. En même temps on parle d’informatique. Et qui n’a jamais vu un ordinateur planter ?
Pourtant quelques rares services n’ont pas été impactés par ces pannes. Leur secret : ils ont pensé leur infrastructure pour qu’elle soit résiliente aux pannes, 100% automatisée et ils l’ont réparti sur plusieurs Clouds.
Avec la guerre des prix qui s’opère entre les différents fournisseurs, le Cloud va devenir de plus en plus abordable. On va donc voir de plus en plus de projets dans le Cloud sans y être vraiment préparés.
Et avec l’arrivée des deux mastodontes français financés par le Grand Emprunt, beaucoup de sociétés françaises vont sauter le pas pour mettre leurs services dans le Cloud.
On peut prédire sans se tromper qu’en 2013 les blackouts d’Internet suite à une panne d’un fournisseur Cloud seront encore plus visibles.
En 2013 OpenStack gagnera la guerre des solutions de gestion des infrastructures Cloud OpenSource. La solution arrive à maturité et de plus en plus d’infrastructures vont l’utiliser en production. Avec OpenStack, les Clouds privés vont pousser comme des champignons (enfin plutôt comme des pyrocumulus ;).
Dans la course à l’automatisation et à la virtualisation, le réseau restait le parent pauvre du datacenter. On a assisté en 2012 à une consolidation du marché de la virtualisation réseau (SDN). Les premiers équipements réseau virtualisables vont apparaître courant de l’année 2013. C’était la brique manquante pour pouvoir créer et mettre en place des infrastructures réseau complexes et à la demande, comme ce qui se fait pour les serveurs. On verra apparaître de plus en plus de Clouds hybrides mélangeant le meilleur de toutes ces technologies (serveurs physiques, serveurs virtuels, débordement dans un Cloud public) pour offrir encore plus de services et de performance.
Tout ça ne sera rendu possible que grâce à la mise en place de pratiques DevOps. Là aussi les méthodes et les outils commencent à être matures. Automatiser son infrastructure, déployer en continus ses services et prévoir un plan de reprise d’activité, sont les solutions pour garantir un service toujours disponible.
Une bonne résolution à prendre en 2013 si vous voulez aller dans le Cloud sans en faire les frais : Cassez le silo qui existe entre les développeurs et les administrateurs systèmes et commencez tout de suite à mettre en place les pratiques DevOps.
2013 sera l’année du DevOps et du Cloud.