Avec la sortie du nouvel iPhone et de l’application phare Passbook (gestion depuis une seule application de ses cartes de fidélité et billetterie), il est vraiment temps pour les entreprises d’intégrer voire de développer une Mobile First attitude et de repenser sa stratégie de marketing mobile.
Et qui dit Mobile…dit démultiplication des opportunités de contact avec ses cibles et prospects. Mais après avoir épuisé et lassé le public avec des stratégies médias 1.0 (à sens unique) pour des produits qui promettent de devenir plus que plus, pour un coût moins que Very moins, le consommateur espère plus qu’un push d’information produit pour être séduit. Il attend un peu de distraction, d’occupation et de surprise, pour ensuite faire le bon/juste choix lorsqu’il se décide enfin à consommer.
Et quand on ajoute au Mobile, une couche d’hyperconnectivité, c’est l’expression ‘Le temps c’est de l’argent’ qui prend encore un peu plus de sens aux yeux des Marketeux.
Mais de quel temps s’agit-il? ‘Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître’… Ici, il s’agit de celui de l’attente, de l’ennui et du vide. Cette source d’opportunités business qu’il faut maîtriser et exploiter pour capter l’attention du chaland en recherche d’occupation… sans qu’il ne vous l’ai vraiment demandé…. et pas que depuis son canapé.
Autour de nous, tout n’est que vitesse, changement et bouleversement… L’accélération est vu comme un moteur de performance. Alors petit à petit, l’ennui et le vide revêtent un caractère insupportable et désagréable pour The connecté. L’addiction à la prise de ‘parole ludo-informative’ est telle que, même lorsqu’on nous offre la possibilité de déconnecter, nombreux sont ceux qui continuent à se géolocaliser sur leurs lieux de vacances ou à publier des photos de leurs doigts de pied vue sur mer.
Habitués à être des clients roi, des héros de leur page Facebook et à recevoir des lettres d’amour personnalisées de toutes les marques qu’ils auront croisé, les gens n’ont plus la patience de subir ce qui se passe autour d’eux, sans que le flux d’informations qu’on leur adressent ne soit un miroir de leur propre existence (leur bigdata personnel).
Alors, pour ne plus être dérangé par des messages qui ne les concernent pas vraiment, ils se cloîtrent dans une bulle numérique communicante et distrayante : leur smartphone….
Des smartphones qui, bien plus qu’un pc de bureau ou la télévision (bien qu’en mutation aujourd’hui avec les premières expérimentations autour de la social TV) , offrent des opportunités de communication inattendues et contextuelles pour vivre une expérience de la consommation plus sociale, locale et en mouvement.
En s’appuyant sur des fonctionnalités comme la géolocalisation, la gestion de profils numériques enrichis, la réalité augmentée, le paiement sans contact et le Social (commentaires, avis de mes amis, notes), les marques ont toutes les clefs en main pour attirer et retenir le consommateur lorsqu’il lui alloue une part de son attention, si fugace et volatile soit-elle. Dorénavant, le métro, les fils et salles d’attente, le chemin du travail, les quais de gare incarnent ces nouveaux intervalles de temps libres au sein desquels les entreprises doivent s’immiscer avec finesse et précision.
Et pour ceux qui en douteraient, descendez dans le métro et observez le nombre de personnes qui ont le regard posé vers l’horizon… du wagon. Les livres et la presse cèdent leurs places aux Smartphones et tablettes tactiles. Substituts qui, comme les walkmans à l’époque, permettent de s’évader et de repousser le face-to-face avec la monotonie des jours de travail.
Les jeunes générations ne savent plus s’ennuyer. Alors, avant que le réapprentissage de l’ennui n’entre au programme scolaire après celui de la gestion de sa e-réputation, il faut se concentrer sur la conception d’expériences publicitaires accessibles ‘Au Doigt et à l’Oeil’…