Introduction : Plongée au cœur des UX Insights 2025
En avril 2025, j'ai participé pour la première fois au UX Insights Festival aux Pays-Bas, un rendez-vous majeur pour les passionnés de UX Research. Pendant deux jours, 24 intervenants venus de 13 pays ont partagé leurs expériences autour d'un thème central : "Raising the bar", ou comment élever nos standards en recherche utilisateur.
Accessibilité, intelligence artificielle, stratégie UX, storytelling ou encore nouvelles méthodologies : les conférences ont montré à quel point notre métier évolue pour répondre aux enjeux actuels.
Cette immersion m'a permis de mieux comprendre comment rendre notre impact visible, mieux intégrer la recherche dans les stratégies d'entreprise, et toujours placer l'humain au cœur de nos démarches.
Je vous propose ici un tour d’horizon des tendances et bonnes pratiques issues de ces deux jours inspirants.
Accessibilité et inclusion : Des piliers essentiels de la UX Research
Magda Kołba-Górna et Dominika Łukoszek nous ont rappelé, dans leur talk “Team up for the users’ sake: Effective Collaboration between UXR and Accessibility”, l'importance d'inclure des personnes en situation de handicap dès les premières phases de recherche utilisateur, d’autant plus pour des produits gouvernementaux qui devront être utilisés par tous les citoyens d’un pays.
De son côté, Victoria Olaniyan a souligné, dans “Hard to Reach or Easy to Ignore? Achieving True Inclusion in UX Research for Underserved Communities”, la nécessité d'impliquer les communautés sous-représentées, en tissant des relations authentiques avec les participants pour des insights réellement inclusifs. Les communautés sous-représentées ne concernent pas uniquement les personnes en situation de handicap, mais également des mères célibataires, vivant dans des logements sociaux, ou des personnes de couleur par exemple. Les facteurs démographiques et sociaux économiques sont également à prendre en compte.
🎯 À retenir :
Penser à l’accessibilité et à l’inclusion dès la conception de nos projets est un impératif, pas une option. Et pour ça, rien de mieux que de se faire accompagner par des experts en accessibilité.
Visuel issu de la conférence de Ksenia Sharova et Tanya Berlina, AI-Assisted UX Research for Smarter Go/No-Go Decisions, qui présente les bénéfices de Yasna (outil IA utilisé pour les entretiens utilisateurs).
Le talk “AI-Assisted UX Research for Smarter Go/No-Go Decisions”, de Ksenia Sharova et Tanya Berlina, a mis en avant l'utilisation d’un outil IA, Yasna.ai, pour réaliser 450 entretiens utilisateurs efficacement. Résultats : gains de temps, synthèses rapides et chiffrées, citations automatiques.
⚠️ Mais attention, nous a averti Lindsey DeWitt Prat dans “Lost in Translation: AI, Language Gaps, and the Role of UX Research” : le langage étant au centre de l’UX Research, il est primordial d’avoir des insights qualitatifs. La mauvaise traduction éventuelle des IAs peut altérer les insights si le sens du mot ou de la phrase est modifié.
De plus, si 31% des langues vivantes proviennent d’Afrique, 90% des données des IAs proviennent d’Amérique du Nord ou d’Europe Centrale, laissant de nombreuses cultures sous-représentées.
Visuel provenant de la conférence de Lindsey DeWitt Prat qui illustre la répartition des langues au regard des langues supportées par les IAs.
Cependant, pour être certain d’être dans la bonne direction et de travailler efficacement, il est primordial de définir une bonne stratégie en amont.
Stratégie UX : Mieux définir, mieux réussir
Dalia El-Shimy, dans son talk “What does strategy really mean, and how does UXR drive it?”, s’est basée sur les travaux de Lenny Rachitsky et Richard Rumelt notamment, pour nous apprendre qu’une bonne stratégie UX repose sur :
- Un diagnostic clair :
- Définir le problème et comprendre les causes profondes.
- Se défaire de la complexité.
- Mettre le doigt sur les aspects critiques.
- Une politique directrice forte :
- Décider de l’approche pour trouver des solutions au problème défini dans le diagnostic.
- Identifier ce qui fait notre différence (unfair advantages).
- Les utiliser comme des leviers ou des points de pivot.
- Un plan d’actions cohérent :
- Préparer un plan détaillé pour exécuter la politique directrice.
- Définir les actions et les étapes principales.
- Identifier comment elles doivent être coordonnées.
Elle a ensuite mis en parallèle la théorie avec des exemples concrets. Pour l’UX Research, il s’agit de trouver des opportunités qui vont fonctionner avec nos utilisateurs et trouver des concepts qui vont résonner pour eux.
- Diagnostic : recherche utilisateur, analyse de marché, définition du problème centré utilisateur.
- Politique directrice : recherche générative, vision design, MVP et test.
- Ensemble cohérent d’actions : Design Sprints, idéation, ateliers de co-construction, design itératif, recherche évaluative.
De son côté, Iris Latour, dans son talk “The Strategic Edge of Evaluative Research”, a insisté sur le fait que la recherche UX n’était pas seulement de la validation, mais aussi découvrir, apprendre et ajuster.
Visuel issu de la conférence de Iris Latour, The Strategic Edge of Evaluative Research, où est marqué : "Peut-on faire de la recherche pour valider ça ?"
Elle nous a expliqué qu’il était important d’embarquer notre équipe dans la compréhension de la plus-value de la recherche utilisateur afin qu’ils n’en aient pas peur, et que l’on puisse travailler ensemble. La recherche ne doit pas être travaillée à part, et par une seule personne : elle doit être intégrée au quotidien de l’équipe et au moment où l’équipe en a besoin.
Visuel issu de la conférence de Iris Latour, The Strategic Edge of Evaluative Research, créé par Dave Hora, qui montre qu'il faut inclure la recherche au bon moment et tout au long du processus UX.
Il faut inclure la recherche dans la stratégie de l’équipe et de l’entreprise afin d’apporter de la valeur aux utilisateurs.
Une fois que la stratégie est bien mise en place et que l’équipe va dans la bonne direction, il est l’heure de mettre les mains dans le cambouis et de réaliser des sessions auprès des utilisateurs. Si nous sommes habitués à certaines méthodologies qui font aujourd’hui partie de notre quotidien, des speakers ont fait preuve d’originalité en revisitant certaines méthodologies.
Méthodes innovantes : redéfinir les entretiens et les méthodologies “classiques” de recherche utilisateurs
Dans leur talk “Rethinking Interviews: Two Perspectives on Navigating Conversations”, Dave Hora et Lisa Koeman explorent une nouvelle approche des entretiens utilisateurs. Ils les considèrent non seulement comme une série de questions/réponses, mais aussi comme la création d'une structure temporaire entre l’intervieweur et l’interviewé. Cette structure, invisible mais réelle, façonne la dynamique de la conversation.
Visuel issu de la conférence de Dave Hora et Lisa Koaeman, Rethinking Interviews: Two Perspectives on Navigating Conversations, qui illustre les deux méthodologies qu'ils nous ont présenté et que je détaille ci-dessous.
Lisa nous a parlé de naviguer dans les entretiens utilisateurs à travers trois axes :
- Topic : sujet abordé.
- Focus : niveau de concentration sur un aspect.
- Depth : profondeur d’exploration.
Quant à Dave, il a comparé les entretiens utilisateurs à des colonies de fourmis : si chaque entretien suit une trame similaire, les chemins empruntés et les sujets explorés varient, dessinant à chaque fois une structure unique.
Il nous a conseillé de dessiner notre guide d'entretiens d'une façon visuelle, comme les schémas des colonies de fourmis, afin de mieux visualiser les ponts entre les sujets.
Visuel issu de la conférence de Dave Hora et Lisa Koaeman, Rethinking Interviews: Two Perspectives on Navigating Conversations, qui montre comment on peut structurer les entretiens en utilisant la méthodologie des colonies de fourmis.
Ces façons d'envisager les entretiens utilisateurs sont très intéressantes, et je pense que ce sont des techniques que j’essaierai de mettre à l’épreuve dans mes prochains projets.
Mais ce n’était pas la seule méthode innovante qu’il serait intéressant d’essayer. Lydia Heilmann nous a présenté sa conférence du nom de “Speed Dating for UX: The Customer Day Method” dans laquelle elle nous détaillait son expérimentation d’un “Customer Day”.
Visuel d'introduction issu de la conférence de Lydia Heilmann, Speed Dating for UX : The Customer Day Method.
Il s’agit d’une journée dédiée aux utilisateurs, pendant laquelle ces derniers passent de table en table pour rencontrer différentes équipes et leur donner du feedback. Ces sessions durent en moyenne 20 à 30 minutes, ce qui permet de réaliser une trentaine de sessions en une journée pour une petite dizaine d’équipes.
Visuel issu de la conférence de Lydia Heilmann, Speed Dating for UX : The Customer Day Method, qui explique la méthodologie du Customer Day.
Avec cette méthodologie, le rôle de l’UX Researcher change : il organise la journée, recrute les participants et leur fait signer les accords de NDA et de consentement, et s’occupe avant tout de coacher et d’accompagner les équipes qui réalisent les sessions. L’UX Researcher a un rôle important en amont, pour expliquer comment faire de la recherche, comment analyser les résultats, comment faire une bonne étude et comment avoir de l’impact.
Les entretiens ne sont peut-être pas parfaits, puisqu’ils sont réalisés par les stakeholders qui ne sont pas des experts de la recherche. Mais ce qu'auront dit les utilisateurs aura touché les stakeholders, qui se souviendront de ce qu’ils ont entendu, de choses qui les ont marqués et ont changé leur perspective, les rendant ainsi plus engagés et plus convaincus des améliorations à apporter.
Lydia nous a dit que c’était une bonne méthodologie pour les entreprises avec une maturité faible, afin de mettre en place de la recherche continue.
Elle a néanmoins nuancé en disant que le Customer Day n’était pas la réponse à toutes les questions : il s’agit d’un outil qui a fait ses preuves, mais qui doit parfois vivre avec d’autres méthodologies plus détaillées.
Enfin, une dernière façon peu commune de faire de la recherche nous provient de Kim Feenstra Kuiper dans sa conférence “Fake it till you test It: Wizard of Oz testing for any Idea”.
Visuel d'introduction issu de la conférence de Kim Feenstra Kuiper, Fake it till you test It: Wizard of Oz testing for any Idea.
Elle a réalisé des tests utilisateurs sur un outil de Chatbot, mais au lieu que ce soit un vrai Chatbot qui réponde, c’était un UX Writer qui avait écrit les réponses et quelqu’un qui écrivait en temps réel. L’utilisateur avait ainsi l’impression de parler avec un Chatbot et les résultats des tests étaient plus intéressants car ils pouvaient s’adapter aux utilisateurs, aux réponses… Ça lui a permis de faire une étude en une semaine.
Elle l’a utilisé une deuxième fois pour tester un onboarding. Sa problématique était qu’elle devait réaliser des tests utilisateurs en Amérique du Nord alors qu’elle se trouvait en Suède, et ce en plein COVID-19. Impossible pour elle de se déplacer ou pour les participants de venir la rencontrer, donc elle a fait en sorte de rendre son téléphone utilisable par les utilisateurs durant la session en visioconférence, en le branchant sur son ordinateur.
La technique du Magicien d’Oz semble être un bon moyen de “hacker” le système pour avoir des insights quand il est impossible autrement.
Je pense que l’on pourrait rapprocher la technique du Magicien d’Oz du Guerilla qui consiste à faire les méthodologies en se débrouillant.
Par ces méthodologies que les speakers nous ont fait découvrir, nous avons pu constater qu’il était possible d’innover dans notre manière de faire de la recherche. Pour le Customer Day et pour le Magicien d’Oz, c’est le contexte qui a poussé les speakeuses à se débrouiller et à trouver un moyen d’arriver à leurs fins. Ces talks nous ont montré que même avec un contexte compliqué, il est toujours possible de faire de la recherche.
Cependant, peu importe la méthodologie que l’on utilise, qu’elle soit originale ou plus conventionnelle… Une fois les insights récoltés, il convient de les analyser et les restituer, mais aussi et surtout de montrer l’impact que notre recherche a pu avoir pour le produit et pour l’entreprise.
Convaincre et prouver son impact grâce au storytelling
Marley Dizney Swanson, dans son talk “Make Stakeholders Listen: Using Hypothesis Statements to Articulate Impact”, recommande d'utiliser des hypothèses formulées pour démontrer l'impact de nos recherches.
Elle utilise le framework suivant :
[Le changement] va conduire à [résultat] pour [audience cible] parce que [raison].
Comme exemple, elle utilise sa vie quotidienne :
- Problème : la cuisine est pleine de vaisselle sale.
- Question : comment puis-je faire en sorte que ma femme fasse la vaisselle plus souvent ?
- Hypothèse : [laisser des notes] à [ma femme] va conduire à [ce qu’elle fasse la vaisselle plus souvent] parce que [elle déteste les agressions passives].
Cet outil permet de clarifier l’objectif de l’étude, prioriser, évaluer et itérer. Après avoir émis une hypothèse, elle note les changements qui ont été faits et les résultats obtenus (pourcentages, chiffres, bénéfice…).
Visuel issu de la conférence de Marley Dizney Swanson, Make Stakeholders Listen: Using Hypothesis Statements to Articulate Impact.
De son côté, Joseph Marcantano nous a montré une autre approche dans son talk : “What UX Researchers Can Learn from Detectives about Storytelling”.
Visuel issu de la conférence de Joseph Marcantano, What UX Researchers Can Learn from Detectives about Storytelling, qui montre ses règles d'or.
Il nous explique que pour que les stakeholders portent attention aux découvertes réalisées par les UX Researchers, il est primordial d’utiliser un bon storytelling.
Il nous donne 3 règles d’or à suivre :
- Keep it clean : faire le tri dans les informations pour avoir de l’impact. Trop d’informations, et les stakeholders ne sauront pas quoi retenir.
- Keep it simple : la recherche n’est pas la “langue” des stakeholders, il faut simplifier les termes et les découvertes. Si personne ne lit la restitution parce qu’elle est trop lourde et incompréhensible, nos découvertes resteront invisibles.
- Keep it tailored : montrer les choses plutôt que les dire. Il faut montrer des images, des chiffres, mettre des citations des utilisateurs… Il faut construire nos supports de présentation pour nos auditeurs.
De son côté, son framework de restitutions prend la forme suivante :
- Sommaire : qu’est-ce qu’il a découvert, pourquoi c’est important.
- Contexte : méthodologies de recherche utilisées, lesquelles, pourquoi, comment…
- Insight : ce que l’on a découvert, et les conséquences que ça a.
- Insight : ce que l’on a découvert, et les conséquences que ça a.
- Recommandations : qu’est-ce qu’on fait de ces informations ?
- Annexes : tout le reste.
Visuel issu de la conférence de Joseph Marcantano, What UX Researchers Can Learn from Detectives about Storytelling où l'on peut lire son framework.
Il termine son talk par une phrase forte : “Délivrez des histoires qui créent de l’impact pour permettre le changement”.
Dans son talk “The Role of the UX Researcher in a Shrinking Market”, Jordan Vient est complètement en phase avec les deux autres conférences.
Visuel issu de la conférence de Jordan Vient, The Role of the UX Researcher in a Shrinking Market qui détaille son plan pour montrer l'impact de l'UX Research.
Il ajoute qu’il faut parler la même langue que le business, c’est-à-dire s’aligner avec leurs objectifs, parler des résultats, les aider à prendre des décisions. Il explique qu’il est important de transformer les insights en actions et les rendre réels, mais aussi qu’il faut mesurer notre impact.
Dans ces 3 conférences, les speakeurs ont mis l’accent sur le fait de mettre en valeur les chiffres et les preuves de nos découvertes pour avoir de l’impact. Ils nous ont poussé à revoir le format de nos restitutions, à mettre des chiffres et à être concis, à rendre nos insights réels et concrets grâce à des citations, des vidéos… Le tout afin que nos restitutions soient mémorables et que des actions soient prises afin d’avoir de l’impact dans la vie de nos produits et de nos entreprises.
Mais pour avoir de l’impact, il faut mettre en valeur des chiffres pertinents et intéressants et que les informations que nous avons découvertes sur nos utilisateurs soient accessibles à tous pour diffuser notre connaissance des utilisateurs.
Atomic Research : Centraliser et valoriser les insights utilisateur
Dans leur talk “Quantifying Research Impact: Finding the Metrics That Matter”, Marieke McCloskey et Ruby Pryor se partagent le micro pour nous parler de leur collaboration.
Elles nous ont montré 4 catégories de mesures :
- Activité.
- Internes : le nombre d’écrans à mettre à jour par exemple.
- Produit : taux de complétion d’une tâche, taux d’erreurs…
- Business.
Pour elles, l’UX Research peut et doit influencer ces métriques.
Visuel issu de la conférence de Marieke McCloskey et Ruby Pryor, Quantifying Research Impact: Finding the Metrics That Matter du framework de Ruby.
Pour avoir de l’impact, elles nous ont expliqué qu’il fallait s’interroger sur ces 3 questions :
- Comment mesurer l’impact ?
- Comment communiquer l’impact ?
- Comment avoir plus d’impact ?
Cependant, les mesures faciles à influencer ne sont pas toujours celles qui ont le plus d’impact.
Elles nous ont offert 2 exemples de métriques :
- Business : Notre travail a résulté à une réduction des coûts de [X€] en réduisant le coût du SAV et en augmentant les prix de [X€].
- Produit : Nos mises à jour ont eu pour résultat une augmentation de [X%] grâce à [mesure Produit].
Une fois que l’on dispose des bonnes métriques pour montrer l’impact qu’a eu notre recherche, il est nécessaire de la rendre accessible à toutes les équipes de l’entreprise qui pourraient avoir besoin de ces apprentissages, dans une base de données par exemple.
Dans son talk “Beyond Atomic Research: Putting Your Insights at the Centre of Organisational Intelligence”, Dan Robins nous rappelle le modèle de l’Atomic Research :
- Expériences : ce que l’on a fait.
- Faits : ce que l’on a appris.
- Insights : ce que l’on en déduit.
- Recommandations : ce qu’il faut faire ensuite.
Il nous parle d’une étude qui démontre qu’on passe jusqu’à 1h/jour par employé à chercher des informations et 20% de notre temps à dupliquer des travaux existants.
Chercher après les informations est une perte de temps. Pour lutter contre ça, il nous propose la solution d’un framework de recherche universel :
Visuel issu de la conférence de Dan Robins, Beyond Atomic Research: Putting Your Insights at the Centre of Organisational Intelligence qui montre le framework the Recherche Universelle.
Découvrir :
- Identifier avec qui collaborer.
- Définir collectivement ce qu'est un "insight".
- Sélectionner les insights à partager (pertinents, non confidentiels et utiles au business).
Consolider :
- Prioriser les insights stratégiques et récents.
- Organiser autour de thématiques clés, basées sur les questions fréquentes.
- Centraliser l’accès aux insights (navigation simple, accessibilité et sécurité).
Scaler :
- Cartographier les utilisateurs potentiels des insights.
- Partager activement l’existence de la base de données.
- Construire en fonction des nouveaux besoins et lacunes observées.
Cependant, si personne n’utilise la base de données où se trouvent les insights, elle est inutile. C’est pourquoi le framework de Dan peut réellement nous aider à diffuser la connaissance utilisateur dans les entreprises.
Visuel issu de la conférence d'Emily Murray, Making Research Stick: Memory Science Strategies for Lasting Effects, qui montre un insight de recherche sur une image de cerveau.
Conclusion : La UX Research, une discipline en constante évolution pour un impact réel
Ces deux jours aux UX Insights 2025 ont été bien plus qu'une série de conférences : ils ont été une démonstration vivante de l'évolution rapide et stratégique de notre métier.
Ce que j'en retiens, c'est que la UX Research n'est plus seulement centrée sur la collecte de données utilisateurs. Elle devient un levier stratégique indispensable pour orienter les décisions d'entreprise, soutenir l'innovation produit et faire entendre toutes les voix, y compris celles des utilisateurs sous-représentés.
Que ce soit à travers :
- La prise en compte de l’accessibilité et de l’inclusion dès les phases amont,
- L'adoption prudente mais prometteuse de l'intelligence artificielle,
- L'amélioration des stratégies UX pour gagner en impact,
- Ou encore l'expérimentation de nouvelles méthodes de recherche terrain...
Chaque intervention a montré que notre rôle d’UX Researcher évolue : nous ne sommes plus seulement "ceux qui observent", mais bien ceux qui influencent, ceux qui fédèrent et ceux qui impulsent le changement.
Enfin, ce festival m'a conforté dans l'idée que pour continuer à faire progresser la UX Research, nous devons :
- Rendre nos insights visibles, actionnables et mémorables,
- Parler la langue du business avec des métriques claires,
- Collaborer étroitement avec toutes les équipes,
- Et surtout, rester curieux, créatifs et agiles face aux défis nouveaux.
La recherche UX n'est pas figée : elle est vivante, humaine et indispensable pour construire des produits durables, inclusifs et performants.
J'ai hâte d'appliquer tous ces apprentissages dans mes prochains projets, et de partager avec vous mes expériences dans de futurs articles.
Ressources
Vous pouvez retrouver les slides créées par les speakers ici : https://uxinsight.org/uxinsight-festival-2025-slides/